lundi 4 juin 2012

Evangile du Mardi 05 Juin 2012


Saint Matthieu 22. 15 - 21

Mt 22:15- Alors les Pharisiens allèrent se concerter en vue de le surprendre en parole ; 
Mt 22:16- et il lui envoient leurs disciples, accompagnés des Hérodiens, pour lui dire : " Maître, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité sans te préoccuper de qui que ce soit, car tu ne regardes pas au rang des personnes. 
Mt 22:17- Dis-nous donc ton avis : Est-il permis ou non de payer l'impôt à César ? " 
Mt 22:18- Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : "
Hypocrites ! pourquoi me tendez-vous un piège ? 
Mt 22:19- Faites-moi voir l'argent de l'impôt. " Ils lui présentèrent un denier 
Mt 22:20- et il leur dit : " De qui est l'effigie que voici ? et l'inscription ? " Ils disent : 
Mt 22:21- " De César. " Alors il leur dit : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est Dieu. " 

Ce qui est à Dieu est à Dieu, ce qui est à César revient à César
Les  les Pharisiens se trompent de pouvoir le pouvoir de César est politique et éphémère dans ce temps, les pouvoir de Dieu est spirituel et sans fin, c'est à dire éternel

 " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est Dieu. " 
Nous devons remettre ces paroles dans un contexte d'il y a 2000 ans
Si de nos jours nous disons que le pouvoir religieux n'est pas assujetti au pouvoir religieux, cela reste à vérifier

Au temps de Jésus il n'y a pratiquement pas de séparation entre les pouvoirs les deux sont en union étroite tant dans le monde des païens que dans le monde des juifs

Puis ensuite il existe un lien entre le pouvoir et ce que nous appelons aujourd'hui la monnaie; les roi ou empereurs émettent de la monnaie à leur effigie

Les  les Pharisiens sont dans l'attente d'un libérateur, d'un Messie, mais avec l'occupation romaine ce Messie prend un caractère politico-spirituel

Le lien qui existe entre la monnaie et le pouvoir pose un cas de conscience chez  les Pharisiens en payant l'impôt à l'effigie de l'Empereur il reconnaissait la souveraineté de celui-ci sur la peuple d'Israel et en faisait leur roi ors le peuple d'Israel n'avait qu'un seul roi : DIEU 
 les Pharisiens pose à Jésus un question pour le piéger et yl y a 2 réponses possibles pour les hommes

1) Jésus répond par la négative, il sera alors facile de le dénoncer à l’autorité romaine,

2) Jésus  répond par l’affirmative, aux yeux du peuple qui attend une libération nationale, il perd tout crédit et renonce à se poser comme le Messie venant réaliser ses espérances.

Alors Jésus renvoie  les Pharisiens en leur disant
 " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est Dieu. "

A chacun son dû, à chacun ce qu'il a le droit, a chacun ce qui lui revient
En même temps, Jésus fait ainsi comprendre qu’il n’est pas un messie qui pour accomplir son oeuvre, entend prendre le pouvoir politique et assumer les responsabilités et les fonctions de César.

Saint Épiphane de Salamine

Saint Épiphane de Salamine (Sanctus Epiphanius Constantiensis) ou Épiphane de Chypre (vers 315 - 403) était un Père de l'Église.
Saint Épiphane de Salamine est surtout connu pour sa défense de l'Église et sa traque des hérétiques lors de la période troublée qui suivit le Ier concile de Nicée.
  • Le premier concile œcuménique se tint à Nicée (en turc İznik, Turquie actuelle), du 20 mai au 19 juin 325.
Épiphane est Juif hellénisant, converti, originaire de Palestine.

Il fut évêque de Salamine dans l'île de Chypre durant trente-six ans.

Parmi ses nombreux écrits, son "Panarion" reste indispensable aux historiens de l'Église.
  • Œuvre de l’hérésiologie chrétienne primitive, le Panarion (en grec : Πανάριον, "trousse à médecine"), aussi connu sous le nom latin de Adversus Haereses (Contre les hérésies), est le plus important ouvrage d’Épiphane de Salamine (mort en 403).
  • Épiphane commence à l’écrire en 374 ou 375, et l’achève trois ans plus tard : c’est un traité sur les hérésies, un ensemble de "remèdes contre le poison de l’hérésie", d’après le titre. Il traite de 80 hérésies, parfois organisées en sectes ou en groupes philosophiques, de l’époque d’Adam à la fin du IVe siècle, en détaillant leur histoire et en réfutant leurs croyances. C'est pour une large part une suite à l’Ancoratus.

C'est un polémiste plein d'aigreur, jamais de bonne humeur et, avec cela, mauvais rédacteur. Et tout cela ne l'empêcha pas d'être considéré comme un saint.

Nous sommes beaucoup dans ce cas; alors courage, ne désespérons pas .............
  • À Salamine dans l’île de Chypre, en 403, saint Épiphane, évêque. D’une grande érudition en tout genre et connaissant admirablement les saintes Écritures, il ne fut pas moins admirable par la sainteté de sa vie, son zèle pour la foi catholique, sa libéralité envers les pauvres et le don de faire des miracles.
Il est un saint de l'Église orthodoxe et de l'Église catholique romaine, et est fêté le 12 mai.

Que nous dit Épiphane sur la Vierge Marie


Par la Vierge Marie, la paix céleste fut donnée au monde.



Significative est la question d'Epiphane : « Quand et à quelle époque a-t-on jamais osé prononcer le nom de Marie sans tout de suite vous ajouter, si on est interrogé, "la Vierge?" »

Dire « Marie la Vierge » équivaut à dire qu'en Jésus-Christ, Dieu est vraiment avec nous et l'un de nous.
C'est la Vierge Marie qui nous a donné Jésus, source de miséricorde, et qui, en vertu des mérites de son Fils, nous en ensuite obtenu toutes les grâces que Dieu nous accorde: "Par vous, lui dit saint Épiphane, la paix céleste a été donnée au monde"

Épiphane défend le juste culte marial contre les excès de son temps.
Contre les Colliridiani, Epiphane explique que Marie doit recevoir un culte, mais pas une adoration.
« La Vierge est certainement vierge et digne d'honneur ; cependant,
elle n'a pas été donnée aux hommes pour être adorée.
Au contraire, elle-même est adoratrice de Celui qui,
selon la chair,
est né d'elle,
mais qui était descendu du Ciel et
 du sein du Père divin. »
Et contre les féministes, qui, comme dans l'actuelle église anglicane, voulaient le sacerdoce ministériel, il explique que :

« Si telle était la volonté de Dieu, la fonction sacerdotale aurait été confiée d'abord à Marie, avant toute autre femme, parce qu'elle avait été digne de porter en son sein le Roi de l'univers.»



Dans une lettre adressée aux chrétiens de l'Arabie en 377, il pose la question théologique de la mort de Marie.
« En effet l'Écriture se situe au-dessus de l'esprit humain et elle a laissé dans l'incertitude l'événement par respect envers cette vierge incomparable, pour couper court à toute pensée vulgaire et charnelle dans son égard. Nous ignorons si elle est morte ou si elle a été enterrée. »
Épiphane était palestinien, il n'est pas possible qu'il ignorât toute la littérature apocryphe mais pour lui, elle n'a pas de valeur.