mercredi 5 octobre 2011

Evangile du Jeudi 06 Octobre 2011;

Saint Luc 11. 5 - 8
Lc 11:5- Il leur dit encore : " Si l'un de vous, ayant un ami, s'en va le trouver au milieu de la nuit, pour lui dire : "Mon ami, prête-moi trois pains,
Lc 11:6- parce qu'un de mes amis m'est arrivé de voyage et je n'ai rien à lui servir",
Lc 11:7- et que de l'intérieur l'autre réponde : "Ne me cause pas de tracas ; maintenant la porte est fermée, et mes enfants et moi sommes au lit ; je ne puis me lever pour t'en donner" ;
Lc 11:8- je vous le dis, même s'il ne se lève pas pour les lui donner en qualité d'ami, il se lèvera du moins à cause de son impudence et lui donnera tout ce dont il a besoin.

En pleine nuit c'est une visite impromptu même s'il s'agit d'un ami ce n'est pas le moment d'arriver chez quelqu'un
Et pourtant, lorsque nous nous situons dans un contexte ou la chaleur du jour était accablante les voyageurs préféraient marcher dans la soirée et une parti de la nuit
Les rois mages était guidés par l'astre, Joseph parti avec Marie en exode la nuit

Mt 2:9- Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant.
Mt 2:10- A la vue de l'astre ils se réjouirent d'une très grande joie.
Mt 2:11- Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mt 2:12- Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.
Mt 2:13- Après leur départ, voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : " Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; et restes-y jusqu'à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. "
Mt 2:14- Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte ;


Dans ce temps qui nous sépare depuis plus de 2000ans les moyens de communication étaient très limités et le voyageur pouvait difficilement prévoir son arrivée et c'est ainsi qui arrivait inopinément chez son ami

Dans ce monde la solidarité existait et l'hospitalité était un devoir une responsabilité envers son prochain

et je n'ai rien à lui servir
La solidarité voudrait qu'il le serve mais il n'a plus rien et il se trouve à présent avec un voyageur fatigué et affamé
Alors que pourrait faire cet homme, se lever et aller voir un voisin, nous sommes là dans un petit village et tout le monde connaît tout le monde 


Mais il est très tard et en dérangeant son voisin c'est toute une famille qui va être dérangée 


Alors, c'est un dilemme "vais-je laisser mon ami endurer la faim jusqu'au petit matin " Ou alors j'ose déranger un voisin malgré l'heure

Ce dilemme hante cet homme car s'il ne fait rien il aura manqué à tous ses devoirs d'amitié, de solidarité et d'hospitalité et se sera une offense envers son ami.
maintenant la porte est fermée, et mes enfants et moi sommes au lit  
Les habitats de cet époque étaient rudimentaires et petits, de plus souvent on gardait aussi les animaux domestiques au niveau niveau du sol 


Les êtres humains et les animaux vivaient ainsi sous le même toit. 

À l’avant, il y avait une porte qu’on laissait ouverte toute la journée. On la refermait en soirée en faisant glisser une barre de bois ou de métal dans les anneaux fixés à la porte

Le mécanisme d’une telle porte avait le défaut d’être bruyant. Le sommeil de tous les résidants risquait d’être perturbé si on devait l’ouvrir la nuit. 

Mais aussi le voyageur insiste
Alors l'homme se dit  il vaut mieux que je me lève. Il aura son pain. C’est la seule façon de me débarrasser de lui. 

Ça telle est la question posée par Jésus. Dans toutes les cultures, la relation d’amitié implique une bienveillance réciproque. 
Nous venons en aide à ses amis en dépit des désagréments que cela peut entraîner. 

L'hospitalité était sacrée
Gn 18:1-Yahvé lui apparut au Chêne de Mambré, tandis qu'il était assis à l'entrée de la tente, au plus chaud du jour.
Gn 18:2-Ayant levé les yeux, voilà qu'il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui; dès qu'il les vit, il courut de l'entrée de la Tente à leur rencontre et se prosterna à terre.
Gn 18:3-Il dit : Monseigneur, je t'en prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, veuille ne pas passer près de ton serviteur sans t'arrêter.
Gn 18:4-Qu'on apporte un peu d'eau, vous vous laverez les pieds et vous vous étendrez sous l'arbre.
Gn 18:5-Que j'aille chercher un morceau de pain et vous vous réconforterez le cœur avant d'aller plus loin; c'est bien pour cela que vous êtes passés près de votre serviteur ! Ils répondirent : Fais donc comme tu as dit.
Gn 18:6-Abraham se hâta vers la tente auprès de Sara et dit : Prends vite trois boisseaux de farine, de fleur de farine, pétris et fais des galettes.
Gn 18:7-Puis Abraham courut au troupeau et prit un veau tendre et bon; il le donna au serviteur qui se hâta de le préparer.
Gn 18:8-Il prit du caillé, du lait, le veau qu'il avait apprêté et plaça le tout devant eux; il se tenait debout près d'eux, sous l'arbre, et ils mangèrent.
He 13:2-N'oubliez pas l'hospitalité, car c'est grâce à elle que quelques-uns, à leur insu, hébergèrent des anges. 

Jésus nous explique lui-même le sens de cette parabole sur la prière:  

« Demandez et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et on vous ouvrira, car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe, on ouvrira. »

Cette parabole nous rappelle  l'efficacité de la prière, Jésus est ce grand ami importun qui arrive à une heure indue sans nous prévenir, il nous appelle et nous interpelle

Elle suggère aussi que le milieu de la nuit est aussi la fin de la vie et que l'homme se sent plus enclin à la bonté et à la nécessité des derniers sacrements, mais de manière plus générale elle enseigne que tout homme peut se laisser fléchir à l'initiative de Dieu. 

Les trois pains peuvent aussi symboliser la Trinité, ou bien le pain qui guérit le corps, l'âme et l'esprit.