lundi 22 novembre 2010

Onan

Onan (de l’hébreu : אוֹנָן) est un personnage biblique . Second fils de Juda, frère de Er , il doit, selon les coutumes du lévirat (que Juda est donc le premier personnage biblique à appliquer) prendre pour épouse Tamar , la femme d’Er, à la mort de celui-ci, Er n’ayant pas fait d’enfant.
Onan refuse, préférant « laisser sa semence se perdre dans la terre » (le récit issu de la Genèse ne dit pas comment) et est frappé de mort par YHWH


Les commentateurs catholiques médiévaux interprétèrent également l’intervention divine comme une condamnation de la masturbation et/ou de la contraception, et toutes leurs interprétations s’attachèrent à condamner encore plus ce dernier point.


La plupart des exégètes modernes pensent que la faute d’Onan fut surtout d’enfreindre les règles du lévirat et estiment que le passage ne fait pas référence à la masturbation mais au coïtus interruptus, tous deux aboutissant tout de même à empêcher la conception . 
  • Le coït interrompu (coitus interruptus en latin) est une pratique sexuelle qui consiste à interrompre le coït  vaginal avant l'éjaculation dans le but d'éviter la fécondation. Cette méthode de contraception la plus ancienne, a néanmoins une faible efficacité.
Or, la conception étant le début de la vie, Onan empêchait ainsi la vie.

Néanmoins, la charge principale reste la violation des lois du lévirat, qui est une loi divine, alors que ni la masturbation ni le coït interrompu ne sont expressément condamnés par les Écritures

Le lévirat

Le lévirat est un type particulier de mariage où une veuve épouse le frère du défunt, afin de poursuivre la lignée de ce dernier. Les enfants issus de ce remariage ont le même statut que les enfants du premier mari.
Le lévirat au sens des Hébreux est défini dans la Bible 
Dt 25:5- Si des frères demeurent ensemble et que l'un d'eux vienne à mourir sans enfant, la femme du défunt ne se mariera pas au-dehors avec un homme d'une famille étrangère. Son " lévir " viendra à elle, il exercera son lévirat en la prenant pour épouse
Dt 25:6- et le premier-né qu'elle enfantera relèvera le nom de son frère défunt ; ainsi son nom ne sera pas effacé d'Israël.
Dt 25:7- Mais si cet homme refuse de prendre celle dont il doit être lévir, elle ira trouver les anciens à la porte et dira : " Je n'ai pas de lévir qui veuille relever le nom de son frère en Israël, il ne consent pas à exercer en ma faveur son lévirat. "
Dt 25:8- Les anciens de sa cité convoqueront cet homme et lui parleront. Ayant comparu, il dira : " Je refuse de la prendre. "
Dt 25:9- Celle à qui il doit le lévirat s'approchera de lui en présence des anciens, lui ôtera sa sandale du pied, lui crachera au visage et prononcera ces paroles : " Ainsi fait-on à l'homme qui ne relève pas la maison de son frère ",
Dt 25:10- et sa maison sera ainsi appelée en Israël : " Maison du déchaussé. "

Chez les Hébreux, le frère d'un homme mort sans enfant mâle devait épouser la veuve de celui-ci ; la femme pouvait néanmoins échapper à cette contrainte par la cérémonie de la 'Halitsa durant laquelle elle devait cracher sur la chaussure de son beau-frère, ce qui avait pour effet de délier les deux protagonistes de leur mutuelle obligation.
  • En règle générale, une femme devenue veuve ou répudiée par son mari n’a pas d’épouser son beau-frère. En vertu de la loi du lévirat (Yiboum), le frère d’un homme décédé sans enfant doit épouser sa belle-sœur, afin de perpétuer le nom du défunt. S’il refuse, il peut se libérer de cette obligation en se prêtant à la cérémonie du « déchaussement » (‘Halitsa»).
On en trouve  trace dans l'histoire, d'Onan et de Tamar

Gn 38:1- Il arriva, vers ce temps-là, que Juda se sépara de ses frères et se rendit chez un homme d'Adullam qui se nommait Hira.
Gn 38:2- Là, Juda vit la fille d'un Cananéen qui se nommait Shua, il la prit pour femme et s'unit à elle.
Gn 38:3- Celle-ci conçut et enfanta un fils, qu'elle appela Er.
Gn 38:4- De nouveau, elle conçut et enfanta un fils, qu'elle appela Onân.
Gn 38:5- Encore une fois, elle enfanta un fils, qu'elle appela Shéla; elle se trouvait à Kezib quand elle lui donna naissance.
Gn 38:6- Juda prit une femme pour son premier-né Er; Elle se nommait Tamar.
Gn 38:7- Mais Er, premier-né de Juda, déplut à Yahvé, qui le fit mourir.
Gn 38:8- Alors Juda dit à Onân : Va vers la femme de ton frère, remplis avec elle ton devoir de beau-frère et assure une postérité à ton frère.
Gn 38:9- Cependant Onân savait que la postérité ne serait pas sienne et, chaque fois qu'il s'unissait à la femme de son frère, il laissait perdre à terre pour ne pas donner une postérité à son frère.
Gn 38:10- Ce qu'il faisait déplut à Yahvé, qui le fit mourir lui aussi.
Gn 38:11- Alors Juda dit à sa belle-fille Tamar : Retourne comme veuve chez ton père, en attendant que grandisse mon fils Shéla. Il se disait : Il ne faut pas que celui-là meure comme ses frères. Tamar s'en retourna donc chez son père.
Gn 38:12- Bien des jours passèrent et la fille de Shua, la femme de Juda, mourut. Lorsque Juda fut consolé, il monta à Timna pour la tonte de ses brebis, lui et Hira, son ami d'Adullam.
Gn 38:13- On avertit Tamar : Voici, lui dit-on, que ton beau-père monte à Timna pour tondre ses brebis.
Gn 38:14- Alors, elle quitta ses vêtements de veuve, elle se couvrit d'un voile, s'enveloppa et s'assit à l'entrée d'Énayim, qui est sur le chemin de Timna. Elle voyait bien que Shéla était devenu grand et qu'elle ne lui avait pas été donnée pour femme.
Gn 38:15- Juda l'aperçut et la prit pour une prostituée, car elle s'était voilé le visage.
Gn 38:16- Il se dirigea vers elle sur le chemin et dit : Laisse, que j'aille avec toi ! Il ne savait pas que c'était sa belle-fille. Mais elle demanda : Que me donneras-tu pour aller avec moi ?
Gn 38:17- Il répondit : Je t'enverrai un chevreau du troupeau. Mais elle reprit : Oui, si tu me donnes un gage en attendant que tu l'envoies !
Gn 38:18- Il demanda : Quel gage te donnerai-je ? et elle répondit : Ton sceau et ton cordon et la canne que tu as à la main. Il les lui donna et alla avec elle, qui devint enceinte de lui.

Gn 38:19- Elle se leva, partit, enleva son voile et reprit ses vêtements de veuve.
Gn 38:20- Juda envoya le chevreau par l'intermédiaire de son ami d'Adullam, pour reprendre les gages des mains de la femme, mais celui-ci ne la retrouva pas.
Gn 38:21- Il demanda aux gens du lieu : Où est cette prostituée qui était à Énayim, sur le chemin ? Mais ils répondirent : Il n'y a jamais eu là de prostituée !
Gn 38:22- Il revint donc auprès de Juda et dit : Je ne l'ai pas retrouvée. Et même, les gens du lieu m'ont dit qu'il n'y avait jamais eu là de prostituée.
Gn 38:23- Juda reprit : Qu'elle garde tout : il ne faut pas qu'on se moque de nous, mais j'ai bien envoyé le chevreau que voici, et toi, tu ne l'as pas retrouvée.
Gn 38:24- Environ trois mois après, on avertit Juda : Ta belle-fille Tamar, lui dit-on, s'est prostituée, elle est même enceinte par suite de son inconduite. Alors Juda ordonna : Qu'elle soit amenée dehors et brûlée vive !
Gn 38:25- Mais, comme on l'amenait, elle envoya dire à son beau-père : C'est de l'homme à qui appartient cela que je suis enceinte. Reconnais donc, dit-elle, à qui appartient ce sceau, ce cordon et cette canne.
Gn 38:26- Juda les reconnut et dit : Elle est plus juste que moi. C'est qu'en effet je ne lui avais pas donné mon fils Shéla. Et il n'eut plus de rapports avec elle.

 et dans celle de Ruth, Rt 4. 1-13
Rt 4:1- Or Booz était monté à la porte et s'y était assis, et voici que le parent dont Booz avait parlé vint à passer. " Toi, dit Booz, approche et assieds-toi ici. " L'homme s'approcha et vint s'asseoir.
Rt 4:2- Booz prit dix hommes parmi les anciens de la ville : " Asseyez-vous ici ", dit-il, et ils s'assirent.
Rt 4:3- Alors il dit à celui qui avait droit de rachat : " La pièce de terre qui appartenait à notre frère Élimélek, Noémi, qui est revenue des Champs de Moab, la met en vente.
Rt 4:4- Je me suis dit que j'allais t'en informer en disant : "Acquiers-la en présence de ceux qui sont assis là et des anciens de mon peuple. " Si tu veux exercer ton droit de rachat, rachète. Mais si tu ne le veux pas, déclare-le moi pour que je le sache. Tu es le premier à avoir le droit de rachat, moi je ne viens qu'après toi. " L'autre répondit : " Oui! je veux racheter. "
Rt 4:5- Mais Booz dit : " Le jour où, de la main de Noémi, tu acquerras ce champ, tu acquiers aussi Ruth la Moabite, la femme de celui qui est mort, pour perpétuer le nom du mort sur son patrimoine. "
Rt 4:6- Celui qui avait droit de rachat répondit alors : " Je ne puis exercer mon droit, car je craindrais de nuire à mon patrimoine. Exerce pour toi-même mon droit de rachat, car moi je ne puis l'exercer. "
Rt 4:7- Or c'était autrefois la coutume en Israël, en cas de rachat ou d'héritage, pour valider toute affaire : l'un ôtait sa sandale et la donnait à l'autre. Telle était en Israël la manière de témoigner. Rt 4:8- Celui qui avait droit de rachat dit donc à Booz : " Fais l'acquisition pour toi-même ", et il retira sa sandale.
Rt 4:9- Booz dit aux anciens et à tout le peuple : " Vous êtes témoins aujourd'hui que j'acquiers de la main de Noémi tout ce qui appartenait à Élimélek et tout ce qui appartenait à Mahlôn et à Kilyôn,
Rt 4:10- et que j'acquiers en même temps pour femme Ruth la Moabite, veuve de Mahlôn, pour perpétuer le nom du mort sur son héritage et pour que le nom du mort ne soit pas retranché d'entre ses frères ni de la porte de sa ville. Vous en êtes aujourd'hui les témoins. "
Rt 4:11- Tout le peuple qui se trouvait à la porte répondit : " Nous en sommes témoins ", et les anciens répondirent : " Que Yahvé rende la femme qui va entrer dans ta maison semblable à Rachel et à Léa qui, à elles deux, ont édifié la maison d'Israël. Deviens puissant en Ephrata et fais-toi un nom dans Bethléem.
Rt 4:12- Que grâce à la postérité que Yahvé t'accordera de cette jeune femme, ta maison soit semblable à celle de Pérèç, que Tamar enfanta à Juda. "
Rt 4:13- Booz prit Ruth et elle devint sa femme. Il alla vers elle, Yahvé donna à Ruth de concevoir et elle enfanta un fils.

Evangile du lundi 22 Novembre 2010; Donnons un sourire, une parole, donnons notre AMOUR


Lc 21:1-Levant les yeux, il vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
Lc 21:2-Il vit aussi une veuve indigente qui y mettait deux piécettes,
Lc 21:3-et il dit : " Vraiment, je vous le dis, cette veuve qui est pauvre a mis plus qu'eux tous.
Lc 21:4-Car tous ceux-là ont mis de leur superflu dans les offrandes, mais elle, de son dénuement, a mis tout ce qu'elle avait pour vivre. "

 Avons nous même quelque chose à donner, notre regard sur le monde, notre regard sur nous même, qu'est-il.

Sommes nous satisfait des bienfaits de Dieu ?

Que sont les bienfaits de Dieu ?

Est-il nécessaire de distribuer ?

Autant de questions que nous devons nous penser.

Il y a des femmes et des hommes qui donnent beaucoup, sans pour autant être miséricordieux devant Dieu, Notre Père, car il donne le superflu sans se soucier d'aimer.

Il y de femmes et des hommes qui ne possèdent rien, et qui se tournent vers leurs prochains, leurs semblables dans la détresse, leur coeur entre en détresse face à la pauvreté d'autrui.

Ceux là sont considérés comme faisant parti des enfant de la miséricorde, leur miséricorde devient parfaite car en eux ils vivent la souffrance des autres.

Il vivent pour l'amour des autres.

Nous avons toujours quelque chose à donner à autrui.

Rappelons nous ce passage des actes des Apôtres:
Ac 3:1-Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de la neuvième heure.
Ac 3:2-Or on apportait un impotent de naissance qu'on déposait tous les jours à la porte du Temple appelée la Belle, pour demander l'aumône à ceux qui y entraient.
Ac 3:3-Voyant Pierre et Jean sur le point de pénétrer dans le Temple, il leur demanda l'aumône.
Ac 3:4-Alors Pierre fixa les yeux sur lui, ainsi que Jean, et dit : " Regarde-nous. "
Ac 3:5-Il tenait son regard attaché sur eux, s'attendant à en recevoir quelque chose.
Ac 3:6-Mais Pierre dit : " De l'argent et de l'or, je n'en ai pas, mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazôréen, marche ! "
Ac 3:7-Et le saisissant par la main droite, il le releva. A l'instant ses pieds et ses chevilles s'affermirent ;
Ac 3:8-d'un bond il fut debout, et le voilà qui marchait. Il entra avec eux dans le Temple, marchant, gambadant et louant Dieu.

Pierre n'avait ni argent ni or , mais seulement la foi et sans celle-ci, rien n'eut été possible.

Si nous n'avons rien, même pas un vieux morceau de pain sec !

Donnons un sourire, une parole, donnons notre AMOUR