dimanche 28 mars 2010

La Vraie Croix, dite également Sainte Croix

La Vraie Croix, dite également Sainte Croix, est la croix sur laquelle Jésus Christ a crucifié.
Au cours de siècles et notamment à partir des reliquaires portant le nom de staurothèques sont spécialement fabriqués pour abriter les fragments.La Croix est en effet considérée comme l'instrument du salut de toute l'humanité puisque c'est sur elle que le Christ, en mourant, a racheté les hommes de leur péché
Isaac portant le bois de son sacrifice
Gn 22:6- Abraham prit le bois de l'holocauste et le chargea sur son fils Isaac, lui-même prit en mains le feu et le couteau et ils s'en allèrent tous deux ensemble.
Les serpents d'airains
Nb 21:8- et Yahvé lui répondit : " Façonne-toi un Brûlant que tu placeras sur un étendard. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie. "
Nb 21:9- Moïse façonna donc un serpent d'airain qu'il plaça sur l'étendard, et si un homme était mordu par quelque serpent, il regardait le serpent d'airain et restait en vie.

Deux fêtes marquent, dans le calendrier liturgique de l’Eglise Catholique, l’importance de cette Croix pour le salut des hommes de toute l’humanité fait l’objet de 2 fêtes l'importance de cet objet : l'Invention de la Croix (3 mai) et l'Exaltation de la Croix (14 septembre)
Que nous dit l’Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
INVENTION de la SAINTE CROIX
(en 326) L'empereur Constantin, vainqueur par la Croix, lui rendait tous les honneurs dus à ce signe sacré du salut des hommes. Sa mère, Sainte Hélène, fêtée 18 août, ne cédait en rien à la piété de son fils. Inspirée par un mouvement d'en Haut, elle résolut, malgré son grand âge de près de quatre-vingts ans, de visiter les Lieux Saints et de chercher le bois salutaire sur lequel le Sauveur avait répandu Son sang.
(Née vers l'an 249, dans la province romaine de Bithynie, au nord-ouest de l'Asie Mineure, au sein d’une famille modeste, Hélène devient la concubine de l’empereur Flavius Constantius, surnommé Chlore. Elle sera la mère de Constantin qui deviendra empereur à la suite de son père et proclamera le christianisme religion officielle de l’empire romain.
Avec Constantin, Hélène devint la puissante protectrice des chrétiens, puisant largement dans le trésor impérial pour construire ou doter de nombreuses églises, tout en secourant les pauvres, protégeant les opprimés et s’efforçant d’améliorer le sort des prisonniers, ce qui la fit vénérer du petit peuple
Hélène meurt à Nicomédie au retour de la Terre Sainte. Elle fut transportée à Rome où l'on voit encore au Vatican le sarcophage de porphyre qui contient ses reliques



L'entreprise ne manquait pas de difficultés; les païens avaient visé à transformer les lieux à jamais vénérables, témoins de la mort de Jésus-Christ, en y établissant le culte de Vénus et de Jupiter.
Hélène ne se laissa point décourager; elle enleva les traces détestables du paganisme et fit faire des fouilles au pied du Calvaire avec tant de soin et d'ardeur, que bientôt on découvrait trois croix, avec les clous qui avaient percé les mains et les pieds du Rédempteur et le titre que Pilate avait fait placer au-dessus de Sa tête.
Mais comment reconnaître laquelle de ces trois croix était celle du Sauveur?
L'évêque de Jérusalem eut l'heureuse pensée de les faire transporter chez une dame qui était sur le point de mourir; l'approche des deux premières croix ne produisit aucun résultat, mais dès que la malade eut touché la troisième, elle se trouva guérie. Un autre miracle plus éclatant encore vint confirmer le premier, car un mort qu'on portait en terre ressuscita soudain au contact du bois sacré.
L'impératrice, au comble de la joie, fit bâtir sur le lieu même une magnifique église où fut déposée la plus grande partie de cette Croix; elle envoya l'autre partie à Constantinople, où Constantin la reçut en triomphe.



Plus tard, le roi des Perses, après avoir pillé Jérusalem, emporta la Croix vénérée; mais elle fut bientôt reconquise par l'empereur Héraclius. La Croix retrouvée donna lieu à la fête de l'Invention de la Sainte Croix, qui se célèbre le 3 mai; la Croix reconquise donna lieu à la fête de l'Exaltation de la vraie Croix, qui se célèbre le 14 septembre.
Dès ces époques reculées, la dévotion à la vraie Croix se répandit, avec les précieuses parcelles de l'instrument de notre salut, dans tout l'univers. On suppose même qu'une telle diffusion n'a pu se produire sans une multiplication merveilleuse. C'est ainsi que cet instrument de supplice, autrefois infâme, est devenu un signe de gloire et de triomphe.
Que de fois, depuis l'apparition de la Croix à Constantin, le gage sacré de la Rédemption n'est-il pas miraculeusement apparu à la terre!
La Croix éclate partout à nos yeux, au sommet de nos édifices chrétiens, sur nos voies publiques, sur nos autels, dans nos maisons, sur nos poitrines. La Croix est la reine du monde.
EXALTATION de la SAINTE CROIX
(627) Sous le règne de l'empereur Héraclius Ier, les Perses s'emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, y avait laissée.
Héraclius résolut de reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple de Dieu.
Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de seconder son courage; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort.
Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire; une des conditions du traité de paix fut la reddition de la Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise.
Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple; on alla au-devant de lui avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe.
L'empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré, qui avait été quatorze ans au pouvoir des barbares.
Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules; mais lorsqu'il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout: "Prenez garde, ô empereur! lui dit alors le patriarche Zacharie; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas assez conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant Sa Croix." Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.



Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce bois sacré: un mort fut ressuscité, quatre paralytiques guéris; dix lépreux recouvrèrent la santé, quinze aveugles la vue; une quantité de possédés furent délivrés du malin esprit, et un nombre considérable de malades trouvèrent une complète guérison. A la suite de ces événements fut instituée la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le souvenir.
La bible est le seul document canonique et historique qui nous permet de connaître les circonstances de la mort de Jésus de Nazareth
La Crucifixion était, dans l'Antiquité oriental, une méthode d'exécution de la peine capitale.
Les Romains adoptèrent cette infâme méthode pour exécuter les esclaves, les pirates, les brigands et les indésirables de la société. Les historiens démontrent que la cruauté et l’humiliation étant inouïes dans la crucifixion ; les romains la pratiquaient rarement chez leurs concitoyens : Tant disque Jésus et de Pierre furent crucifiés, Paul « le romain » fut décapité.
La crucifixion fut abolie dans l’empire Romain, en 313, par l'empereur Constantin Ier.

Rite de la Crucifixion
En premier il y avait la flagellation
Le condamné était frappé à coup de verges dont les embouts pouvaient être du plomb ou des ossements
Le nombre de coups de fouet était limité à 40 chez les juifs, mais n’avait aucune limitation chez les romains et pour Jésus se sont ceux-ci qui sont chargé de cette besogne.
La flagellation avait aussi un caractère d’humiliation et surtout de torture afin de faire faiblir moralement et physiquement le condamné

Pourquoi le crucifié mourait-il
La mort du crucifié provient de l'asphyxie résultant de la fatigue de muscles des épaules, pectoraux et intercostaux. Or, les pectoraux et intercostaux assurent la respiration en collaboration avec les muscles diaphragmatiques. Dans la position du crucifié, l’air entre facilement dans le poumon, mais ressort difficilement.
Pour tenter de respirer, le crucifié essaie de positionner ses pieds sur la console qui est sous ses pieds en utilisant les muscles de jambes.
Le poids de son corps repose alors sur les clous de ses pieds et lui provoque d'immenses douleurs
La mort pouvait aussi être accélérée en empêchant le condamné à faire des manœuvres lui permettant de bien respirer ; les jambes du crucifié étaient alors brisées à cette fin.
En empêchait le crucifiés de faire des mouvements en lui brisant les jambe

Mais, pour le Seigneur, quand ils s’approchèrent de Lui, ils ne lui brisèrent pas les jambes, car Il était déjà mort,
Jn 19:32- Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui.
Jn 19:33- Venus à Jésus, quand ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes